B Les principes généraux

 

B 1 L'écran

B1,1 Les limites de la technique

a) Limites minimales

A priori on pourrait avoir des écrans de moins de 7 mètres de large. Le seul problème c'est que, vu la forte déclivité entre les rangées de sièges, il n'est guère possible avec un écran de 6 mètres par exemple, de mettre plus d'une soixantaine de sièges. En revanche, l'impression pour le spectateur d'assister virtuellement au déroulement du film devrait être la même.

b) limites maximales

Au rapport 1,66, il semble préférable de ne pas dépasser une largeur de 12 mètres car au delà, on atteint des hauteurs sous plafond très importantes. On peut aussi remarquer que le fait de passer d'un écran de 11,50 m à un écran de 13 m, ne permet que de rajouter un seul siège par rangée. En effet, avec un écran de 11,50 mètres, on met une rangée de 16 sièges et 2 allées latérales de 0,90 mètres, alors qu'au delà, on est obligé de rajouter une 3è allée. Au sein d'un complexe, il serait envisageable de construire une salle uniquement destinée au format cinémascope. On peut atteindre des largeurs d'écran de 17 mètres, sans qu'il soit nécessaire d'avoir une hauteur sous plafond plus importante que pour une salle avec un écran de 11,50 m au rapport 1,66. Il n'est pas interdit alors, de concevoir une salle de forme trapézoïdale, où l'écran serait beaucoup plus large que le fond de la salle ; là, l'immersion du spectateur dans le film serait vraiment totale !

B1,2 Le format de l'écran

Le format de l'écran est au rapport 1,66. Le recadrage pour les autres formats se fait en hauteur, en abaissant une toile ignifugée, depuis un carter situé juste au-dessus de l'écran (voir figure 3 du brevet d'invention). Toutefois, il n'est pas interdit, comme mentionné plus haut, de concevoir des salles destinées uniquement au format cinémascope.

 

B1,3 La forme de l'écran

L' écran ne peut être que plat. Sa planéité doit être parfaite et pour y arriver il convient de bien respecter les instructions contenues dans le paragraphe suivant.

a) Dispositions particulières pour la fixation de la toile

La toile doit être haute définition et haute luminosité ; elle ne doit pas dépasser une épaisseur de 0,3 mm. Ces toiles sont fabriquées aux États Unis. Vu sa faible épaisseur et sa composition chimique, cette toile se distend à la fois sous la tension et sous les différences de température. Seul le système de tension proposé par l'entreprise PROCOLOR doit être utilisé. Seul un système de tension élastique, indépendant pour chaque oeillet, permet dans le temps, d'avoir toujours une toile parfaitement plane. Un défaut de planéité, même infime, sur une toile translucide est visible par le spectateur.

 

B1,4 L'implantation de l'écran

L'écran devra être implanté conformément au brevet. En haut du cadre de l'écran et de chaque coté, deux roues sont montées sur un axe métallique soudé à la structure de l'écran. Ses 2 roues sont posées sur un rail fixé aux murs latéraux. L'écran est donc suspendu à ces 2 rails ; pour utiliser la salle comme théâtre il suffit de tirer l'écran en arrière, celui-ci constitue alors une toile de fond de scène.

La base de l'image devra être au minimum à la même hauteur que le faux plancher et elle doit rester la même pour tous les formats, le recadrage se faisant uniquement sur la hauteur. Toutefois, en construisant une fosse, il n'est pas impossible de concevoir une base de l'écran en dessous du faux plancher, comme c'est déjà le cas dans certaines salles Imax.

 

B 2 La salle(lien= retour à la page 4)

Elle ne se définit plus comme les principes énoncés en A 3, mais comme une recherche du but à atteindre : l'Image Totale. D'un point de vue économique, il ne s'agit pas de concevoir des salles pouvant accueillir un maximum de spectateurs dans un minimum de place, mais plutôt d'augmenter le coefficient de remplissage.

L'Image Totale se concrétise par la suppression du "bord image" en "arrêtant" l'Image par les cloison et le faux-plancher. Toutefois cette suppression sera vraiment efficace à la condition qu'il n'y ait pas de réflexions parasites sur les cloisons et le plancher. C'est le tissu noir mat qui a le meilleur coefficient d'absorption de la lumière. Du côté spectateur, il n'y a aucune réflexion sur un écran translucide. La lumière en provenance du projecteur est en partie absorbée dans la masse de la toile et en plus grosse partie traverse celle-ci ; il n'y a donc pas de phénomène de ricochets comme avec une toile blanche.

On peut concevoir des sales permettant la projection des 3 formats ou des salles destinées uniquement au format cinémascope. Dans ce cas, il n'y a plus besoin de rideau pour recadrer en hauteur les images, mais peut-être faut-il envisager une protection de la toile d'écran des spectateurs. En plaçant la sonorisation dans le faux-plafond et dans le faux-plancher, l'image serait alors délimitée par les cloisons, le faux- plancher et le faux-plafond ; c'est le seul cas où l'on obtient l'Image Totale dans son intégralité.